Isabelle d’Arboussier achève en 1983 un cursus à l’école Camondo avec une solide formation d’architecte d’intérieur qui – au delà de l’apprentissage que les Arts-Décoratifs dispensent – l’amène vers de multiples explorations artistiques et notamment le dessin à l’encre de chine.
Elle se fixe en Bretagne en 1995 où elle enseigne le dessin.
Dans les années 2000, elle consacre plus de temps à la peinture toujours fortement influencée par le japon, mais aussi Raoul Dufy, les Nabis, le nature et les paysages bretons.
A partir de 2004, elle compose ses oeuvres avec une succession de plans à la manière des estampes japonaises.
Par une subtile alchimie du trait et de la couleur, elle fixe les moments éphémères des phénomènes naturels du Nord Finistère, l’instantané d’une action humaine, le reflet fugace de la vie et du mouvement, la vie des gens qu’elle aime à représenter dans leurs occupations quotidiennes (les golfeurs, la fanfare).
Elle capture et s’approprie son environnement.
Les paysages sont marqués par de violents contrastes entre le premier plan et l’arrière plan, entre le statique et le dynamique, entre la transparence et la matière, les couleurs stridentes et le noir.
Isabelle d’Arboussier définit son travail comme une valse à trois temps:
L’observation: elle laisse une empreinte physiologique.
La transposition: la spontanéité du geste, le collage, le hasard et l’acquis.
La synthèse: un travail sur la mémoire où la couleur et la forme priment;une réflexion approfondie dans la relation à l’image, sur les catégories de la figuration et de l’abstraction